La modération a bien meilleur goût
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Cette projection a bien été prise en décubitus latéral gauche, ce qui est prouvé par l’apparence des piliers diaphragmatiques. En effet, le pilier gauche (G) est plus crânial que le droit (D), ce qui est attendu lorsque l’animal est couché sur son côté gauche et que son poumon est affaissé par le poids des structures médiastinales. On aperçoit aussi une partie du fondus de l’estomac entre ces deux piliers (celui-ci étant normalement caudal au pilier gauche) et la veine cave caudale (VCC) qui disparaît au 2e pilier seulement, soit le droit. Finalement, les piliers forment un « Y », typique d’une latérale gauche (les piliers étant parallèles sur une latérale droite).
Le niveau d’inspiration n’est peut-être pas optimale, mais non problématique dans ce cas. Le positionnement est relativement optimal.
Ce qui cloche plutôt est la perte complète d’information en portion crânioventrale des poumons. Le parenchyme à cet endroit n’est plus visible, laissant une plage complètement noire (1), et les vaisseaux pulmonaires tronqués (2). Ce phénomène a été provoqué par une surexposition qui a complètement saturé le détecteur numérique dans cette zone à plus faible atténuation. Le haut de l’image (i.e. colonne vertébrale) parait un peu pâlotte sur cette image, mais ceci s’explique plus probablement par une brillance de l’image ajustée à la hausse sur la station radiographique. Elle n’a donc rien à avoir avec un manque d’exposition, contrairement à l’apparence d’une sous-exposition sur une radiographie analogique ou conventionnelle (film).
Comme la blancheur d’une image numérique ne peut être garante du niveau d’exposition radiographique, il faut s’attarder davantage au détail des structures moins atténuantes (ou plus minces) pour détecter une surexposition, ou à la présence de bruit (image granulaire diffusément ou dans les zones plus épaisses) pour détecter une sous-exposition. Pour plus d’info sur la sous-exposition numérique, consultez l’article C’est quoi le problème ? et sa réponse.