Du talent jusqu’au bout des pinceaux

Magalie Boucher n’a que 22 ans et déjà elle accumule les oeuvres qui font écarquiller les paupières.

Faut dire qu’elle vient d’une famille où le talent est plutôt abondant. Sa soeur Alexanne nous avait gâtés avec sa BD sur la COVID.

Magalie nous a créé cette magnifique peinture (30 X 40 pouces) qu’on a fait tirer à notre kiosque lors du récent congrès de l’Association des Médecins Vétérinaires du Québec.

Si les animaux vous passionnent et que vous cherchez à mettre de la couleur sur vos murs de clinique vétérinaire, ou à la maison, n’hésitez pas à contacter pour une commande personalisée. Y a pas meilleure façon d’occuper son été alors qu’elle étudie en Arts à l’Université Laval.


MAGALIE BOUCHER – ARTISTE

Pour la contacter:

magalie.a.boucher@gmail.com.

Pour la suivre et découvrir ses oeuvres sur instagram

https://www.instagram.com/magalouart/

Radios thoraciques: faut prendre une VD ou une DV ?

L’examen radiographique standard comprend deux vues latérales en plus d’une vue orthogonale. Plus souvent, la ventrodorsale (VD) est employée pour former le trio. Mais est-ce toujours le meilleur choix ? Explorons différentes situations cliniques qui justifient l’emploi d’une dorsoventrale (DV) plutôt que d’une VD, ou l’inverse.

D’abord, le décubitus dorsal peut empirer la détresse respiratoire d’un animal en dyspnée. La DV prise en décubitus sternal est plus sécuritaire et moins stressante dans ce contexte, pour l’animal… mais aussi pour les manipulateurs ! 

La ventilation réduite des lobes caudaux provoquée par le décubitus dorsal limite la visualisation de certaines structures caudodorsales étant donné le plus petit volume d’air entourant les tissus mous pulmonaires, notamment les vaisseaux pulmonaires caudaux. Ceux-ci sont en effet plus faciles à évaluer et à mesurer lorsque les poumons sont en pleine expansion, soit en décubitus ventral. 

CAS 1

Voici un chat domestique de 7 ans mâle castré présenté pour suivi de sa condition cardiaque. En plus de l’évaluation de la silhouette cardiaque, un examen attentif des vaisseaux pulmonaires crâniaux et caudaux est requis.

En comparant les deux projections, on peut apprécier que la dorsoventrale met davantage en relief les vaisseaux des lobes caudaux (flèches jaunes).  On peut aussi y voir que l’extrémité caudale des lobes pulmonaires s’étend plus caudalement en DV (flèches noires), confirmant leur plus grande insufflation.

Ce concept s’applique aussi à la détection de nodule ou de masse pulmonaire caudodorsale. À l’inverse, les structures situées dans les poumons ventraux (incluant le lobe accessoire) sont mieux visibles sur une VD comme ces portions sont alors mieux ventilées. 

CAS 2

Ce chien boxer croisé de 12 ans mâle castré avait été présenté pour toux, vomissements et bruits respiratoires augmentés à l’examen. En plus de la pathologie alvéolaire ventrale signalant une bronchopneumonie, un nodule pulmonaire caudo-dorsal était suspecté sur les vues latérales (flèches jaunes), mais n’était pas bien visible sur la VD soumise à ce moment.

Lors du suivi radiographique de la bronchopneumonie, une DV a été effectuée et a permis de confirmer le nodule pulmonaire au lobe caudal droit. 

La DV est également idéale pour l’évaluation cardiaque, puisque le cœur bascule moins et sa position dans le thorax est plus constante d’un animal à l’autre, facilitant la détection de changement de forme ou de taille. 

La recherche d’effusion pleurale est un autre exemple de l’utilité de la VD. Lorsque l’animal est sur le dos, le liquide se distribue dorsalement entre les lobes pulmonaires, remplissant davantage les scissures interlobaires qui deviennent alors plus évidentes. De plus, ce liquide déplacé dorsalement laisse la silhouette cardiaque mieux dégagée, facilitant son évaluation, comme celle du médiastin crânial

À l’opposé, le gaz libre dans l’espace pleural fuira la gravité et permettra un diagnostic plus fiable de pneumothorax en décubitus ventral (DV), pour dans l’exemple ci-bas:

CAS 3

Voici une goldendoodle de 5 ans stérilisée présentée pour tachypnée après avoir été frappée par une voiture. 

Comparativement à la VD qui ne permet pas de confirmer un pneumothorax chez ce chien, la DV met en évidence une légère accumulation de gaz dans l’espace pleural bilatéral (flèches) associée à une légère rétraction des lobes pulmonaires. En effet, comme le gaz libre s’accumule en portion non déclive des espaces pleuraux, celui-ci devient plus évident en décubitus sternal comme la portion dorsale du thorax est plus large que sa portion ventrale et mieux dégagée des superpositions (avec le coeur et autres steuctures médiastinales).

Pour finir, il est toutefois important de souligner qu’une DV sera techniquement plus difficile à obtenir sans obliquité sur un chien à thorax profond et effilé.

Le tableau qui suit résume les situations où la DV ou la VD est préférable: 

VDDV
Détection d’un effusion pleuraleAnimal en dyspnée
Évaluation des poumons ventraux et du lobe accessoireÉvaluation du coeur et des vaisseaux pulmonaires caudaux
Métastases aux lobes crâniaux souvent plus évidentes Masses ou métastases aux lobes caudaux plus évidentes 
Thorax profond Détection d’un pneumothorax

En somme, avant de faire 3 vues radiographiques du thorax, il est important de se demander ce qu’on recherche et de choisir judicieusement les vues radiographiques afin de faciliter notre interprétation. En cas de doute, mieux vaut en prendre 4 !

Vous avez des questions sur cet article ? N’hésitez pas à contacter Claude Stanciu, résidente ACVR à cstanciu@animages.ca

Vous avez une autre question technique ? N’hésitez pas à nous écrire à telerad@animages.ca

Qu’est-ce qui influence le diagnostic radiographique ?

La radiographie est un outil diagnostique essentiel en médecine des animaux de compagnie. Que ce soit lors de suspicion d’insuffisance cardiaque, de corps étranger digestif ou de fracture osseuse, la radiographie permet d’obtenir rapidement des informations précieuses servant à guider la gestion thérapeutique de nos patients. Elle ne remplace pas l’échographie, la tomodensitométrie (CT scan) ou l’IRM dans plusieurs situations, mais une fois ses limites bien comprises, la radiographie permet au vétérinaire généraliste ou au spécialiste consulté de confirmer ou d’infirmer plusieurs diagnostics potentiels.

Trois facteurs d’impact sur le diagnostic radiographique

Le positionnement de l’animal sur la table exerce un impact majeur sur le potentiel diagnostique des radiographies. En effet, les distorsions et effets de superposition peuvent limiter la visualisation des structures et les modifier au point tel qu’un faux diagnostic peut être posé. Certaines lésions peuvent même être complètement masquées… Des radiographies obtenues en positionnant l’animal de manière optimale favorisent ainsi un diagnostic plus précis. Reconnaître ce qui représente un positionnement optimal n’est pas toujours facile… L’équipe d’Animages travaille sur un recueil de matériel didactique imagé qui sera partagé à toute la communauté vétérinaire lorsque finalisé. D’ici là, vous pouvez consulter les fiches de positionnement radiographique dans notre section Animageurs en herbes.

Centrage et collimation pour une projection latérale gauche du thorax d'un chien

Outre ce positionnement, il faut aussi souligner l’importance de la qualité des images numériques reçues. En effet, ce n’est pas parce que l’animal est bien positionné que l’image radiographique sera forcément optimale pour l’interprétation. La perception subtile des structures normales et anormales peut être grandement affectée lors d’exposition inadéquate ou lorsque le système numérique (ou l’appareil qui émet les rayon-X) n’est pas optimal (problème de calibration, fluctuation de courant, plaque à faible sensibilité aux rayons-X ou à faible résolution).

Les images ci-bas suivantes mettent en relief certains de ces problèmes. Une sous-exposition radiographique (ex. kVp et/ou MAs trop bas pour la région imagée) aura pour effet de limiter la pénétration des structures plus denses (ex. os, voir image #1). Aussi, un nombre insuffisant de rayons-X atteignant le détecteur (plaque numérique) produira davantage de bruit sur l’image qui sera alors affectée. Le résultat sera une image plus granulaire, similaire à si vous aviez pris une photo de nuit avec votre vieil iPhone. Une telle granularité peut aussi apparaître si la plaque numérique est peu sensible (voir image #2), même à exposition adéquate.

Une sur-exposition aura pour effet de « brûler » certaines zones peu épaisses ou de faible atténuation radiographique comme les poumons, faisant disparaître tout détail dans la zone affectée (voir images #3 et #4).

La manière dont le système numérique traite les images avec des filtres peut aussi modifier la perception des détails. Un filtre qui accentue excessivement les contours accentue la démarcation des contours, pouvant par exemple faire surestimer un épaississement bronchique (voir image #6).

Une image floue peut s’expliquer par un mouvement du patient durant la période d’exposition, mais aussi par un capteur à faible résolution (voir images #7 et #8)

Finalement, plusieurs artéfacts peuvent aussi affecter la qualité des images. Ces artéfacts qui apparaissent souvent comme des lignes ou des petits points blancs (voir image #2) peuvent provenir de débris denses à l’extérieur du patient (ex. sur la table), de débris dans un lecteur de cassette numérique, d’un bris dans le capteur numérique (plaque ou cassette) ou d’une autre cause.

En plus du positionnement de l’animal et de la qualité des images ayant un impact majeur sur l’interprétation radiographique, il est important de souligner un 3e élément essentiel: la qualité des informations disponibles au moment d’interpréter des radiographies.

En effet, qu’il s’agisse d’un thorax, d’un membre pelvien ou d’un abdomen, la qualité des informations fournies est souvent proportionnelle à celle du rapport du radiologiste. En voici les principaux éléments:

  • Anamnèse précise mais concise.
  • Données cliniques pertinentes au cas: auscultation cardiaque, examen orthopédique, traitements administrés, évolution des signes cliniques, etc.
  • Question clinique: que cherchez-vous à confirmer ou à exclure ? (cette dernière question est primordiale au radiologiste pour s’assurer qu’il ou elle puisse y répondre au mieux possible dans son rapport).

Que ce soit pour un chat avec difficulté respiratoire (image de gauche) ou pour chien avec boiterie chronique (à droite), voici le type d’informations pertinentes à considérer lors de votre interprétation radiographique et à fournir au radiologiste qui doit analyser vos radiographies à distance.

Vous voulez mettre toutes les chances de votre côté pour un diagnostic radiographique fiable ? Voilà les trois étapes à suivre !

Vous avez des questions techniques, écrivez-nous à telerad@animages.ca !

Animages ouvre un internat spécialisé en imagerie !

La demande pour des services d’imagerie vétérinaire ne cesse de croître au Québec comme ailleurs dans le monde.

Afin de participer à l’effort de former la relève, nous lançons un internat dédié à l’imagerie pour servir de tremplin à une résidence complète accréditée par l’American College of Veterinary Radiology.

Tu es vétérinaire avec un intérêt authentique pour l’imagerie et tu te sens prêt(e) à remonter le défi d’une résidence menant à une certification par l’ACVR ? Ce poste est pour toi !

Pour connaître les détails de notre programme d’internat débutant en juillet 2021, cliques ICI.

Pour toute question ou pour soumettre ta candidature (avant le 7 juin 2021), écris-nous à radiologistes@animages.ca

Offre d’emploi

Bonne nouvelle, Animages recrute !  

Avec la demande croissante en téléradiologie vétérinaire et ses nombreux défis tant techniques que technologiques, Animages est à la recherche d’un ou d’une technicienne pour prendre en charge cet important volet de nos services soutenant la communauté des vétérinaires québécois.
Si les défis t’allument et si travailler dans une équipe dynamique et progressiste est ton idéal, tu es peut-être la perle rare que l’on recherche !

Pour voir les détails de ce nouveau poste, cliquez ici

Nouveau formulaire de demande d’échographie mobile

Nos spécialistes en imagerie médicale vétérinaire parcourent le grand Montréal à chaque semaine pour des échographies dans les cliniques vétérinaires.

Afin de mieux répondre à la demande croissante et à mieux s’organiser, nous demandons dorénavant aux cliniques de remplir ce formulaire pour réserver une place: https://form.jotform.com/202334013106032.

Nos techniciennes pourront alors rapidement vous contacter pour vous proposer une date.

Sachez que nos équipes suivent un protocole sanitaire stricte pour limiter la propagation de la COVID-19.

Pour toute question sur nos services mobiles, les employés des cliniques vétérinaires peuvent nous contacter à echomobile@animages.ca ou par téléphone au 514-397-9352.

Une nouvelle radiologiste chez Animages !

C’est avec immenses joie, excitation et soulagement qu’on accueille dans notre équipe une nouvelle radiologiste qui vient de terminer sa résidence dans l’un des meilleurs programmes américains. Son dynamisme, sa bonne humeur et sa passion de l’imagerie vétérinaire arrivent comme une bouffée d’air frais alors que les derniers mois ont été éreintant pour l’équipe en place… Le timing est plus que parfait 🙂 . Maintenant que ta quarantaine est terminée, bon retour au Québec Mylène !!

Dre Mylène Auger a obtenu son diplôme de vétérinaire de la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Montréal en 2008, et a par la suite complété un internat à la même institution en 2009. Suivant quelques années de travail en pratique générale des animaux de compagnie, son intérêt marqué pour l’échographie abdominale l’a amené à compléter un internat spécialisé en imagerie médicale au Centre Vétérinaire Laval, sous la supervision du Dr. Éric Norman Carmel, en 2016. Elle a ensuite complété un programme de résidence en imagerie médicale à l’University of Tennessee en 2020, travaillant comme clinicienne en imagerie à cette institution lors de la quatrième année du programme de résidence, et elle obtient la certification de l’American College of Veterinary Radiology en 2019. Elle fait maintenant partie de l’équipe Animages et partage son temps professionnel entre le Centre Vétérinaire Rive-Sud, le Centre Vétérinaire Laval, l’échographie mobile, le Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire (CHUV) de la Faculté de Médecine Vétérinaire à St-Hyacinthe, et la téléradiologie. 

Vous pourrez rejoindre Mylène directement à mauger@animages.ca.

BD Animages, pages 8-9

15 juin 2020. Le Québec continue son déconfinement mais appréhende la seconde vague virale… Comme leurs maîtres, les chiens sont bien heureux de retrouver leurs petits bonheurs.

Pour revoir la BD depuis le début, cliquez ICI.

Dessins: Alexanne Boucher

BD Animages, pages 6-7

25 avril 2020. Le Québec reste confiné. Les services essentiels sont maintenus, mais doivent respecter les règles de distanciation physique. Les animaux malades peuvent voir un vétérinaire, mais sans leur maîtres qui doivent attendre dehors. Un défi de plus pour Pantoufle, et pour Maude qui s’inquiète aussi pour sa vieille mère en CHSLD.

Pour revoir depuis le début, cliquez ICI.

BD Animages, la suite !

Pour découvrir toute la bande-dessinée, cliquez ICI.

Le Québec est confiné. Kaël partage ses journées avec sa chatte à défaut de voir ses amis. Annie en profite pour se balader dans une ville fantôme. Elle rencontre son copain matou qui lui en apprend sur le COVID.