DI…COM je t’aime !

Pour l’article original de ce petit quiz, cliquez ICI.

Sur le fichier DICOM original de gauche, la vascularisation fine est visible crânioventralement à la silhouette cardiaque (flèches), soit dans une zone plus radiotransparente des poumons. Sur l’image compressée JPEG de droite, cette zone (encerclée) est plus uniformément radiotransparente et sans détail vasculaire. Les petits vaisseaux sont également moins bien visibles ailleurs dans l’image.2016-08-25_14-43-26

La disparition de ces fins détails est malheureusement la conséquence du processus de compression JPEG dont la noble intention est de réduire la taille du fichier. Cette réduction se fait en employant un algorithme (mathématique) qui cherche à regrouper les pixels d’une image dont le niveau de gris (dans le cas d’une radiographie) est similaire. En effet, enregistrer l’information propre à une plage plus étendue de pixels nécessite moins d’octets que si on cherche à enregistrer la valeur de gris propre à chacun des pixels qu’elle comporte. Au final, un fichier de moins grand volume peut être enregistré et plus facilement exporté via le web – ce qui représente évidemment un atout justifiant parfois son utilisation.  L’algorithme peut aussi être poussé plus loin pour compresser de façon plus agressive les zones d’une images, affectant de façon plus importante sa qualité diagnostique. Ce principe est aussi vrai en radiographie qu’en photographie (vive les fichiers RAW pour les mêmes raisons !).

Peut-on dans certaines circonstance donner une opinion valable basée sur des radiographies compressées en JPEG ??

Oui et non. Les larges structures bien contrastées- comme les os longs – sont moins affectés que les petites structures à faible contraste (comme le poumon de ce chien). Cette compression aura donc moins de conséquence sur un diagnostic de fracture franche avec déplacement osseux, mais certaines fissures pourraient être manquées. Pour évaluer le détail pulmonaire toutefois – comme dans cet exemple – l’évaluation devra nécessairement être faite à partir du fichier original DICOM pour favoriser une interprétation optimale.

Pour une explication plus complète, je vous invite à lire ou relire l’excellent article intitulé « Les images DICOM qu’ossa donne ? » publié sur ce blogue par Éric Norman Carmel.

Cette entrée a été publiée par Marc-Andre d'Anjou.

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