Laval, Québec, le 6 novembre 2018. – La première Journée internationale de l’imagerie vétérinaire a lieu aujourd’hui le 8 novembre 2018. Elle est une initiative conjointe du Regroupement des imageurs vétérinaires francophones, de l’Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ) en pratique des petits animaux, du Groupe d’étude en imagerie médicale (GEIM) de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (AFVAC) et de la Fédération des associations francophones des vétérinaires pour animaux de compagnie (FAFVAC).
Placé cette année sous le thème « Parce que l’essentiel n’est pas toujours visible avec les yeux », ce nouvel événement annuel vise à mieux faire comprendre l’importance de l’imagerie médicale dans la pratique vétérinaire de tous les jours.
La date symbolique du 8 novembre a été choisie puisque c’est lors de cette journée que Wilhelm Conrad Röntgen a découvert l’existence des rayons X en 1895. Tout comme pour les humains, la radiographie est rapidement devenue une fenêtre inédite sur la mécanique interne de nos petits compagnons, pavant ainsi la voie à la discipline de l’imagerie médicale vétérinaire.
Reconnue comme spécialité à part entière depuis pratiquement 60 ans, la radiologie vétérinaire joue désormais un rôle vital dans le continuum des soins de santé de nos patients à plumes, à écailles ou à poils.
L’imagerie médicale occupe non seulement une place grandissante dans le diagnostic d’une multitude de conditions affectant nos animaux de compagnie, mais agit aussi dans les bilans de santé, dans la planification des interventions chirurgicales et dans les suivis thérapeutiques.
L’accès aux équipements de pointe se démocratise et après la radiographie qui est généralisée de nos jours, de plus en plus, les médecins vétérinaires ont souvent accès à des modalités plus spécialisées comme l’échographie, la tomodensitométrie (CT scan), l’imagerie par résonance magnétique (IRM), la médecine nucléaire et même la tomographie par émission de positron (PET scan) dans les centres universitaires.
La formation s’est également professionnalisée et les radiologues certifiés (par les Collèges de spécialité nord-américains et européens) sont maintenant nombreux à jouer un rôle essentiel comme membre de l’équipe soignante de plusieurs centres de soins spécialisés.
Qu’il soit spécialiste ou généraliste, sachez que chaque médecin vétérinaire possède toute la formation nécessaire pour répondre à vos questions et vous orienter vers le meilleur test d’imagerie pour votre animal.
Cette Journée internationale de l’imagerie vétérinaire célèbre donc les immenses possibilités médicales, scientifiques et même artistiques de l’imagerie vétérinaire !
— 30 —
Source : Association des médecins vétérinaires en pratique des petits animaux.
Pour relire l’article original, cliquez ICI.
La latérale gauche montrait une opacité plus ou moins ovale superposée aux poumons (cercle jaune), laissant présager un nodule métastatique chez cette chienne chez qui des masses mammaires avaient été identifiées. Mais comme les tétines mammaires étaient proéminentes chez cette chienne, il était justifiée de se demander si cette opacité n’était pas le fruit d’une simple superposition… D’autant plus que cette projection était légèrement oblique comme en témoignaient le décalage des côtes (flèches blanches). L’ajout d’une petite quantité de baryum liquide sur toutes les tétines mammaires et petits nodules cutanés a permis de confirmer qu’il s’agissait bien d’une superposition (les tétines sont plus ventrales sur la seconde latérale gauche qui ont été mieux positionnée). Ce petit truc peut s’avérer fort utile si vous n’avez pas accès à la fluoroscopie ou à la tomodensitométrie pour confirmer la localisation de lésions suspectes. Il est aussi beaucoup moins coûteux ! Si vous n’avez pas de baryum, coller une agrafe de brocheuse avec un ruban adhésif et reprenez vos radiographies !
Signalement: Caniche standard, femelle intacte de 9 ans.
Présentation clinique: Masses mammaires récemment identifiées. Recherche de métastases pulmonaires.
–
Pour lire la réponse, cliquez ICI.
Ce nouvel événement éducationnel sera sur le thème des os longs, des articulations et des vertèbres, sans évidemment oublier une autre de nos grandes passions: le cinéma ! Le Lion d’Or à Montréal sera plus intime, question de rendre l’expérience encore plus chaleureuse et favoriser les échanges d’idées. Les places seront limitées à 150 inscriptions. Faites vite pour réserver votre place et profiter du rabais lève-tôt !
Pour tous les détails et pour s’inscrire, cliquez sur l’onglet PROCHAINES FORMATIONS.
Pour relire l’article initial, cliquez ICI.
Au moment d’écrire ces lignes, sur 72 répondants au sondage de la page du cas, vous avez été 51% à avoir posé un diagnostic de « mégaoesophage et pneumonie par aspiration« , devant une bronchopneumonie infectieuse (20%), infiltration tumorale (8%) et hémorragie pulmonaire (4%). À la 2e question, vous avez été 47% à recommander un traitement antibiotique et reprise des radiographies dans 7-10 jours, 20% un oesophagogramme, 17% un lavage broncho-alvéolaire pour cytologie et culture et 7% une ponction échoguidée, alors qu’une reprise des radiographies au réveil du chien a été recommandée à 6%.
En examinant les radiographies, on constate d’abord la présence d’un tube endotrachéal qui signale une anesthésie générale. L’oesophage (flèche blanche) est modérément dilaté. Les bronches (B) sont dilatées, surtout ventralement, et associées à un pathologie alvéolaire hétérogène en portion ventrale du lobe crânial gauche(flèches jaunes). Ce lobe parait aussi moins volumineux sur la ventrodorsale alors que la silhouette cardiaque est déviée de ce côté. Toutefois, l’obliquité de la projection entraîne un décalage du sternum et de la colonne vertébrale thoracique (pointillés), ce qui pourrait expliquer, du moins partiellement, ce « shift médiastinal« . Ces signes radiographies auraient pu corréler avec un bronchopneumonie par aspiration secondaire à des vomissements ou régurgitations (pouvant avoir été induites par une dysfonction de la motilité oesophagienne).
Comme une anesthésie générale et un décubitus latéral prolongé peuvent affecter la ventilation pulmonaire, le mieux était de répéter les radiographies une fois le chien bien réveillé. C’est ce que le vétérinaire a fait, pour constater que la perte de volume et l’opacification du lobe crânial gauche avaient complètement disparu !
La morale de cette histoire ? Une évaluation optimale des poumons demande que ceux-ci soient bien ventilés au moment de prendre les radiographies. L’anesthésie générale peut rapidement provoquer une atélectasie pouvant faire apparaître des lésions qui n’en sont pas, ou en masquer des réelles (ex. recherche de métastases). Un décubitus latéral de quelques minutes sous anesthésie générale peut avoir un impact diagnostic majeur en provoquant comme dans le cas présent de larges plages de patron alvéolaire. Une anesthésie entraîne aussi fréquemment une dilatation de l’oesophage qui peut être confondue pour un méga-esophage. En ce qui concerne les bronches dilatées de ce patient, un suivi radiographique en latéral sera nécessaire pour confirmer ou infirmer une bronchiectasie chez ce chien. Finalement, le positionnement radiographique peut exagérer un shift médiastinal, comme lorsque le thorax est rotationné lors de la prise des clichés.
Signalement: Labrador, femelle opérée, 10 ans
Présentation clinique: Deux masses sous-cutanées sont à exciser. Radiographies pré-opératoires pour vérifier s’il y a des métastases. Les clients rapportent de la toux depuis quelques jours.
–
Pour la réponse, cliquez ICI.
La rotation du thorax et de la colonne vertébrale, en plus de l’incurvation spinale, sont fréquemment à la source de clichés sous-optimaux qui limitent l’interprétation radiographique. Animages a conçu une première affiche pour aider les vétérinaires et technicien(es) en santé animale à réaliser leurs clichés du thorax, de l’abdomen, de la colonne vertébrale et de la tête en décubitus latéral.
D’une dimension de 18 pouces X 24 pouces, elle pourra trouver sa niche sur un mur de votre salle de radiographie et ainsi fournir d’un simple coup d’oeil quelques astuces pour bien positionner vos patients et favoriser des radiographies de qualité diagnostique.
Passez nous voir à notre kiosque au prochain congrès de l’AMVQ les 14 et 15 avril prochain au Palais des congrès de Montréal pour obtenir gratuitement une copie pour votre clinique !
L’imagerie occupe une place importante en médecine vétérinaire quelle que soit la taille de la clinique ou de l’hôpital. Les radiologues vétérinaires francophones qui se regroupent dans 6 jours à Baie-St-Paul dans le cadre du premier Colloque Francophone d’Imagerie Vétérinaire tiendront une table ronde sur les façon d’améliorer les services auprès des cliniques vétérinaires et des population d’animaux de compagnie, tant au Canada, qu’en France, en Belgique et ailleurs dans le monde. Afin d’orienter les discussions, un court sondage non-partisan a été monté. Si vous êtes vétérinaire et pratiquez dans le secteur des animaux de compagnie comme généraliste ou spécialiste non-radiologue, vous pouvez compléter le sondage de façon anonyme en cliquant ICI. Si vous voulez que votre nom soit considéré pour le tirage du iPad, il suffira de suivre le lien fourni lorsque votre sondage sera complété pour y inscrire votre nom (sans affecter l’anonymat de votre sondage). Vous avez jusqu’au 21 février pour compléter le sondage !
Pour relire l’article initial, cliquez ICI.
Les radiographies d’Igor montraient plusieurs anomalies. Au moment d’écrire ces lignes, sur 81 répondants au sondage de la page du cas, vous avez été 69% à avoir sélectionné « corps étranger » comme cause principale des signes cliniques décrits (abattement, inconfort abdominal, vomissements et diarrhée d’apparition aiguë), loin devant des hypothèses de péritonite (10%), pancréatite (9%), infiltration néoplasique de l’intestin (6%) et gastro-entérite (5%). À la 2e question, vous avez été 42% à recommander une échographie, 39% une chirurgie, 10% une endoscopie et 9% un traitement de support et suivi radiographique.
En examinant les radiographies, on constate d’abord la présence de fragments d’opacité minérale dans l’estomac, de forme géométrique et aux rebords effilés pour suggérer des fragments d’os (flèches et cercles jaunes sur les images ci-bas). La lumière gastrique contient autrement un peu d’air, mais sans dilatation excessive. Le petit intestin est toutefois dilaté de façon excessive et montre des parois irrégulières et subjectivement épaissies (flèches bleues). Cette impression d’épaississement pariétal s’appuie sur le fait que la surface interne de la muqueuse est très irrégulière, ce qui s’expliquerait mal par la simple présence de liquide luminal (un contenu liquidien donne souvent une fausse impression d’épaississement pariétal lorsque les surfaces internes sont lisses). On note par ailleurs une augmentation d’opacité hétérogène (flèches rouges) dans la région du lobe gauche du pancréas, soit dans le triangle situé entre le fundus gastrique, la rate et le rein gauche. Le détail des séreuses dans cette région est aussi réduit.
Malgré la présence de fragments d’os dans l’estomac, ceux-ci ne provoquent pas de signe d’obstruction et il n’y a pas d’air libre pour suggérer une perforation, bien que ce scénario ne soit pas exclu. Les changements intestinaux sont compatibles avec une entérite, mais une péritonite aurait pu en être responsable, comme expliquer l’augmentation d’opacité dans la région caudale au fundus, même région où se situe le lobe gauche du pancréas. Une échographie était donc justifiée pour ce patient pour exclure ces hypothèses.
L’échographie abdominale complète a permis de confirmer la présence d’une pancréatite sévère au lobe gauche et d’une atteinte régionale des gras en plus de signes d’entérite et d’iléus intestinal. La muqueuse gastrique montrait des signes de gastrite, mais ces signes étaient faibles comparativement à ceux de la pancréatite. Plusieurs corps étranger ont été vus dans la lumière gastrique, mais sans signe de perforation.
Un traitement de support a été institué pour la pancréatite qui a fini par se calmer après plusieurs jours. Le contrôle échographique a aussi pu permettre constater une régression de la taille des fragments gastriques et des signes de gastro-entérite.
La morale de cette histoire ? Il ne faut pas tomber dans le piège d’accorder une importance trop grande à tous les corps étrangers gastriques, surtout ceux dont l’opacité et la forme corrèlent avec des fragments d’os. Il est en effet assez rare que ce type de corps étranger cause problème en bloquant ou perforant l’estomac ou le petit intestin. Ça peut arriver, c’est bien vrai, mais assez rarement dans les faits. Ces corps étrangers ont plutôt tendance à se résorber assez rapidement en contact avec les sucs gastriques et leurs contours deviennent alors adoucis et moins à risque de provoquer une perforation. Quel est le lien alors entre ces fragments et la pancréatite ? Difficile à dire… Peut-être qu’un repas riche en gras et contenant des fragments d’os avait été à l’origine de la pancréatite. Quoiqu’il en soit, ce chien avait davantage besoin d’une échographie et d’un traitement médical que d’une exploration chirurgicale.